Premier arrivé, premier servi, du temps d’Aristophane pour siéger dans l’hémicycle, il faut se lever tôt. Fâchées de n’avoir la main sur rien, aux aurores, un groupe de femmes déguisées en hommes, entre dans l‘assemblée et fait voter une loi donnant le pouvoir exclusivement aux femmes. Leur projet politique n‘est pas d‘établir la parité mais d‘instaurer rien moins que la fin de toutes les inégalités. Elles mettent en place la liberté sexuelle : la libre copulation est instaurée avec comme seule règle “satisfaire une vieille pour pouvoir jouir d‘une jeune“.
Le théâtre pamphlétaire d’Aristophane dérange. Ses pièces ont l‘irrévérence des billets d’humeur de nos humoristes. Ardent pourfendeur de la démocratie, bénéficiant de la liberté de parole propre à son époque et sa cité, il nous lègue une oeuvre décomplexée, paillarde, et aujourd’hui encore, totalement subversive.